
En tant que femme dans la quarantaine, mère de deux garçons et mariée depuis bientôt 15 ans, jongler entre ma vie perso, la vie de famille et une carrière florissante de photographe n'est pas sans défis. Dans cet article, je souhaite simplement partager mon expérience perso et pro, en explorant la multiplicité de ces rôles qui demandent chacun un plein temps. ( sans prétention d'apporter une réponse ! Et oui je suis sûûûre que je dois être la seule à me débattre avec tout ça 😉 , j'aimerais bien te lire toi aussi sur le sujet ! )
Le rythme effréné de la vie de maman-photographe
La maternité est une aventure incroyablement enrichissante pour moi, mais soyons honnêtes : elle est aussi épuisante. Entre les maladies infantiles et les séances photo, les devoirs et la post-production, le temps de présence familiale de qualité et les heures passées à développer mon entreprise, la jonglerie est constante.
J’ai deux garçons, ce qui signifie que mon quotidien est un savant mélange de discussions passionnantes sur les dinosaures, de négociations dignes des plus grands diplomates pour éteindre la console, de câlins imprévus qui me rappellent pourquoi tout ça vaut le coup… et de moments où j’aimerais juste m’enfermer dans une pièce avec du chocolat et une série débile.

Et puis, il y a l’entrepreneuriat. Être photographe indépendante, c’est bien plus que simplement prendre des photos. C’est être une artiste, une communicante, une commerciale, une comptable et parfois même une psychologue pour mes clients les plus stressés. Je saute en permanence d’un rôle à l’autre, et franchement, j’aimerais parfois avoir une garde-robe magique ( façon "ma sorcière bien-aimée") avec une tenue pour chaque fonction. Parce qu’un tailleur-créative-maman-bosseuse-sexy-en-mariage, ça n’existe pas encore, et c’est bien dommage.

Un couple de photographes
• Entre passion commune et emploi du temps chaotique •
Le couple... Ce doux mélange de complicité, de rituels partagés… et de “on n’a toujours pas trouvé un créneau pour notre soirée en amoureux”.
Là où notre quotidien diffère un peu des familles “classiques”, c’est que mon mari, Thibaut, est lui aussi photographe, ce qui signifie que nos week-ends ressemblent plus souvent à une mission commando qu’à une vie de famille bien rangée.
Entre les week-ends où nous sommes en reportage de mariage et les semaines où l’agenda déborde, l’intimité et le temps à deux passent souvent en dernier sur la liste des priorités.
Psssstttt : Petite victoire – notre aîné a maintenant 12 ans et commence à garder son petit frère de temps en temps. Et là, on aperçoit une lueur au bout du tunnel. Un restaurant en amoureux sans avoir à trouver une babysitter ? Ouiiiii, ça devient une vraie possibilité. Chuuuut on voudrait pas jinxer notre chance.

Mais ce qui pourrait être un challenge est aussi une force.
On partage la même passion pour la créativité, ce qui nous permet d’avoir toujours mille projets et idées à échanger.
Nos discussions tournent autant autour d’une nouvelle série photo que d’un projet de voyage, et on trouve facilement des activités communes qui nourrissent notre imaginaire.
Bien sûr, ça veut aussi dire qu’on passe notre temps à jongler avec les plannings pour éviter de nous retrouver tous les deux en reportage le même jour, en laissant nos enfants livrés à eux-mêmes (même si, soyons honnêtes, notre grand garçon rêve de soirée Netflix-pizza en autonomie, en mode ado ).
Ma vie de femme : un espace vital
Je ne suis pas “juste” une maman, “juste” une épouse, ou “juste” une photographe. Je suis aussi une femme qui a (énormément) besoin de temps pour elle.

Passer du temps avec mes copines, danser jusqu’à en avoir mal aux pieds, prendre soin de moi dans un bon bain moussant, partir en retraite spirituel le temps d'un week-end … C’est essentiel. Parce que si je me laisse happer par les impératifs du quotidien sans jamais me recentrer sur ce qui me fait vibrer, je deviens une version épuisée - et soyons clair un peu triste - de moi-même.
Et puis, il y a quelque chose de profondément puissant dans ces moments où je me reconnecte à mon énergie féminine, où je sors du rôle de “pilote automatique” pour juste être. Ces instants, qu’ils soient légers ou profonds, me rappellent que ma vie ne se résume pas à une to-do list.
Le mythe de la femme qui peut tout gérer
On nous vend depuis des décennies cette image de la femme qui peut tout faire : être une maman présente, une épouse attentionnée, une entrepreneure à succès, une femme épanouie et bien dans sa peau.
Spoiler alert : c’est un mythe.
Il y a des jours où je suis fière de tout ce que j’arrive à accomplir. Et d’autres où j’ai l’impression de n’être à la hauteur nulle part. Des jours où je trouve que j’ai bien géré, et d’autres où j’oublie un rendez-vous médical, où je passe trop de temps sur Instagram au lieu d’éditer mes photos, où je désherbe mes fraisiers au lieu de finir cet article 😉 où je me rends compte qu’il est 16h et que je n’ai toujours pas mangé...

La vérité, c’est qu’il faut faire des choix. Parfois, la maison est en *biiiiip* de bazar, mais j’ai pu passer une heure de plus à jouer avec mes enfants. Parfois, je zappe une sortie en famille parce que j’ai une deadline à respecter. Et parfois, j’ai juste besoin de ne rien faire, et c’est OK pour moi.
Accepter de ne pas être parfaite
Si je devais retenir une seule chose de ces années à jongler entre tous ces rôles, c’est que la perfection est une illusion. Vouloir tout faire, tout bien faire, c’est le meilleur moyen de finir épuisée et frustrée. Alors, j’apprends – doucement – à lâcher prise.
À déléguer quand c’est possible. À arrêter de culpabiliser quand je prends du temps pour moi. À me rappeler que mes enfants n’ont pas besoin d’une mère parfaite, mais d’une mère heureuse. Que mon couple fonctionne mieux quand on arrête d’essayer d’être “idéal” et qu’on se contente d’être ensemble, avec tout ce que ça implique d’imperfections.
Et surtout, j’apprends à m’écouter. Parce qu’être femme, mère, épouse et photographe, c’est un équilibre en mouvement, pas une équation à résoudre une fois pour toutes.



Alors, toi qui me lis, tu te reconnais dans ce grand écart du quotidien ? Comment tu fais, toi, pour ne pas te perdre en route ?
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